Histoire

L'arrivée des premiers Bellédoniens remonte au Vè millénaire avant J-C. (néolithique). Ils seront remplacés par les Ligures dont la région d'origine est pour le moins étonnante puisqu'il s'agit de l'arrière-pays niçois. L'âge du bronze succède alors à l'âge de la pierre polie.
Le nom de la ville  remonterait à l'époque gauloise. En 1840, au lieu-dit « le Moulin », on découvrit un bas-relief en pierre représentant non seulement « des animaux fabuleux, des branches d'arbres auxquelles pendaient des fruits en forme de poires », mais aussi le soleil considéré comme un dieu par les Gaulois et appelé Belenus.
Ainsi, serait né Blénod!

 



 

Sel contre poterie

De l'époque gauloise, nous retiendrons également le nom d'une tribu, la tribu des Leuques, qui participa à sa manière à l'histoire de la route du sel. Le terrain étant argileux, elle réalisait des poteries qu'elle échangeait contre du sel venant du Saulnois (vallée de la Seille), situé sur la rive droite de la Moselle. Le troc s'effectuait grâce à un gué placé au niveau de Blénod-Atton et qui constituait la seule possibilité pour traverser la rivière.
 

Lorsque le niveau de l'eau était trop haut, les Gaulois faisaient preuve de philosophie et patientaient, tout simplement. On retrouva d'ailleurs des traces de leurs campements au bord de la Moselle.
Mais ces ingénieux Gaulois ne sont pas les seuls à nous avoir laissé des empreintes de leur passage dans notre commune. Ainsi, des fragments d'anciennes murailles ont été découverts près de la Moselle, témoignant de la volonté des Romains de protéger les bords de la rivière. Il est vrai que non loin de Blénod, dans la vallée, était située Scarpone, la grande cité romaine de l'époque.



 

La tour-porche de l'église

Nous arrivons au Moyen-Age ... Blénod n'avait certes pas de château mais disposait néanmoins d'une demeure seigneuriale : le château de Bulizelle (devenu depuis le Centre culturel Pablo-Picasso). C'est à cette époque que Thibaut II (1239-1291), Comte de Mousson, décide de fonder Pont-à-Mousson. Pour agrandir sa ville, il attira les habitants des villages voisins en leur accordant une charte leur octroyant certaines libertés. C'est ainsi que les habitants de Blénod furent à l'origine du quartier Saint-Jean de Pont-à-Mousson. Par la suite, le développement de l'Université de Pont-à-Mousson, fondée en 1572, amena le moulin à eau des Bénédictins à se transformer en papeterie en 1604. C'est aujourd'hui, le site du Centre Michel-Bertelle. Il en est de même pour la propriété de Saint-Martin-Fontaine, ancienne maladrerie des Antonistes située sur notre commune, qui deviendra le lieu de repos privilégié des étudiants et professeurs de Pont-à-Mousson.
La tradition raconte à ce sujet que des croix de pierre étaient érigées le long du chemin qu'empruntaient les étudiants pour se rendre à la propriété, afin d'inviter ces derniers à plus de sagesse. L'histoire ne dit pas dans quelle mesure cela s'est révélé efficace.
Mais revenons à l'histoire de Blénod et plus particulièrement à une date : 1850. Celle-ci est importante car elle correspond à la construction de la voie ferrée entre Nancy et Metz, et par là même à la découverte imprévue du minerai de fer. La vie du petit village qu'était alors Blénod va s'en trouver bouleversée. L'agriculture et la vigne laisseront progressivement place à l'industrie.

 

Par ailleurs, à l'emplacement de l'église actuelle construite en 1895 se trouvait jadis une église (XIIIè siècle), dont le choeur et l'entrée forment les chapelles latérales de la bâtisse d'aujourd'hui.
Son clocher, appelé par certains historiens « tour - porche », représentait un élément central de la vie de Blénod puisqu'il permettait à la population de s'y réfugier en cas de danger.

 

 

L'usine à fer

Ainsi, en 1856, la première « usine à fer » s'installe ; elle deviendra l'un des principaux établissements industriels de la Lorraine : "La société anonyme des hauts fourneaux et fonderies de Pont-à-Mousson" aujourd'hui Saint-Gobain PAM. Son développement entraîne une forte augmentation de la population de notre commune.

 

La cartonnerie

De même, en 1872, une cartonnerie voit le jour sur un bras du canal latéral à la Moselle. Elle fabrique du matériel d'emballage pour la « Tata », entreprise de Pont-à-Mousson qui produisait des objets en carton laqué et qui appartenait à la famille Adt originaire de Forbach.

 

La centrale électrique

Enfin, dans les années soixante, une centrale thermique prévue pour utiliser le charbon lorrain est construite, drainant plusieurs centaines de nouveaux habitants, avec une nouvelle impulsion économique pour notre secteur.


 

Depuis la fin des années 70, Blénod, jusque-là petite commune tranquille, connaît un développement important : la ville se dote d'équipements sociaux, sportifs et culturels qui font sa renommée.


Rermerciements
Roger Capla pour sa collection de cartes postales.
Le Cercle généalogique de Blénod (Messieurs Trouy et Wolff) pour les informations tirées du Livre sur Blénod